• Bonjour,

     

     

    Elise Lucet... "Cash investigation...

     

    J'ai déjà eu, sur ce blog, l'occasion de relayer les excellents reportage de Elise Lucet, dont il fait saluer, une nouvelle fois, le courage. Lors de sa dernière investigation, sur les scandales de la fabrication de nos téléphones portables, le PDG François Quentin, qu'elle a tenté d'interviewer, a déclaré: "J'ai activé tous mes réseaux et madame Lucet n'aura plus aucun grand patron en interview, sauf ceux qui veulent des sensations extrêmes ou des cours de Media Training !".

    Dans cette enquête elle lui montre le témoignage d'une jeune Chinoise de 13 ans qui travaille 13 heures par jour pour "nettoyer" les écrans.

    Cliquez ici

    Cordialement: Gilles Garnier

     

     


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  • Bonjour,

     

    Ensemble, contre les violences envers les femmes.

    Les rencontres "femmes du monde en Seine Saint Denis" fêtent leurs 10 ans. A cette occasion l'observatoire départemental des violences envers les femmes organise une soirée/spectacles, le samedi 22 septembre, à 20h30, au cinéma André Malraux de Bondy.

    Avec le Président du Conseil Général, Stéphane Troussel,la Maire de Bondy, Sylivine Thomassin, 

     

     

     

     

     mon Collègue Gilbert Roger, Sénateur

    et, bien sûr, mon amie Ernestine Ronai, Directrice de l'observatoire, Coordinatrice Nationale de la "Mission Interministérielle pour la Protection des Femmes Victimes de Violences et de la Lutte contre la Traite des Êtres Humains", j'aurai le plaisir de vous y accueillir.  

    Vous trouverez l'invitaton dans l'article.

    Cordialement: Gilles Garnier

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  • Bonjour

     

    Les princes de la "gauche" me dégoutent

     Monsieur le Ministre,


    Si les propos rapportés par le canard enchaîné sont vrais, Monsieur Fabius, comme on dit de manière un peu triviale par chez moi: "vous n’en ratez pas une". Déjà, voici quelques mois, vous nous proposiez : "Paris ville ouverte", 7 / 7, 24 / 24, pour nos touristes. Peu vous importait les conditions de travail, ou tout simplement les conditions de vie de vos compatriotes

    Si la Métropole est pensée pour les multis-milliardaires émiratis, les oligarques moscovites ou kiéviens ou encore pour ces nouveaux archi millionnaires chinois… alors, grand bien vous fasse. J’avais cru, nous avions cru, que la vision de la métropole, par nos cousins (de plus en plus éloignés) socialistes, dont vous encore faites, je crois, encore partie, reposait sur le rééquilibrage entre l’Est et l’Ouest de l’Ile de France, l’intensification de la construction de logements, le maillage des transports en commun… bref, des promesses qui me paraissaient emprunts de bonnes intentions. Mais là, vous nous ramenez à la réalité et avouez vos véritables intentions que j’aurai plutôt attendu de nos adversaires politiques… "communs… ?"

    C’est la réalité d’une capitale, dans un monde ouvert et harmonisé  où, comme New York ou Shanghai, la ville ne s arrête jamais... qui vous attire. Vous me direz, il y a aussi Le Caire et  Mumbai… Mais il s’agit de toutes autres raisons.

    Peu vous importe, Monsieur Le Ministre, que celles et ceux qui travaillent dans vos grands hôtels de luxe soient sous payé-e-s et exploité-e-s. Vous exigez d’abord que l'émir de base, l’entrepreneur-se pétersbourgeois-e ou le/la banquier-e de la city, puisse, lorsqu’ils arrivent à Paris, s’adonner sans entraves à leurs petits caprices de classe. Votre souci c’est qu’ils sachent que chez vous, en France, ils pourront acheter leurs cigares ou leur caviar à trois heures du matin. Qu’ils soient assuré-e-s qu’ils pourront se lâcher sans retenues le dimanche, à 22h30 au Printemps ou aux galeries Lafayette, Qu'ils seront accueillis avec dévouement, le dimanche a 21 h30 au Printemps ou aux Galleries Lafayette pour pour acheter la fourrure de leur épouse et/ou de leur maitresse, la Rolex de leur mari et/ou amant…. Certains précieux Nababs doivent pouvoir, chez vous, dans votre capitale, trouver une salle de sport ouverte à 5h du matin, pour bichonner leur forme, sans souffrir du décalage horaire. Ça, c’est d’la Métropole. Du bon progrès social… applaudi au Qatar et labellisé "qualité" par le Rotary club.

    Pour gratifier de leur venue ces richissimes capricieux-ses, on, bousillera la vie de milliers de femmes et d’hommes, qui vont devoir rentrer tard le soir ou la nuit, quand leurs enfants seront couchés et qui partiront tôt le matin en les laissant, à la première heure, au centre de loisirs, ou plus tôt encore, à la voisine ou aux sœurs et/ou frères…

    Le dimanche aussi il faut servir et choyer vos protégés… Alors les enfants… faudra qu’ils se débrouillent. Papa et Maman travaillent… Je vois déjà les articles du parisien dans dix ans, si vous arrivez à vos fins: "Des enfants aux parents absents, démissionnaires, livrés à eux-mêmes, terrorisent les cités : que faire? La police n’ose plus pénétrer dans ces banlieues qui définitivement ressemblent de plus en plus à banlieue 13". Coupons leur les allocs !

    J’en reviens a vos déclarations, Monsieur Fabius, en plein conseil des Ministres. Vous auriez, à l'instar de votre collègue Valls, plaidé pour une accélération de la construction du Charles de Gaulle Express. Vous auriez argumenté sur la laideur de la banlieue 93, traversée par les touristes, qui sont aujourd’hui obligés de prendre les mêmes RER que ceux qui partent travailler dans vos bureaux, vos hôtels… ou chez vos amis dans l’ouest parisien.

    Mais, Monsieur le Ministre, Paris ne commence pas aux grands boulevards. Il faut traverser les faubourgs et voir des paysages d’usines désaffectées, les barres d’immeuble années 70... Et quand aux habitants, oui ils viennent parfois d’Alger, de Bamako ou de Bucarest… ou de Morlaix, comme ma grand-mère… Oui, il leur arrive de parler fort, de se bousculer dans les couloirs du RER pour aller travailler ou rechercher du boulot.... Tout ceci gêne les touristes. Sont-ils réellement à Paris ou dans une ville du sud? Eh bien ces gens, Monsieur Fabius, ce sont les habitants de votre future métropole. Ces utilisateurs du premier métro qui ne s’enivrent pas dans les boites parisiennes, dont les habits d’apparat sont des blouses blanches, des bleus de travail et des costumes floqués des logos d’entreprises de sécurité.

    Ces gueux, ces manants, ces traines savates, ils vivent là, ils habitent là, ils étudient là et travaillent là, toute l’année. Toute l’année ils vivent les irrégularités, les pannes, la négligence de nettoyage, la saturation, du RER… Mais eux ils ne vous intéressent pas ! Toute l’année ils sont là, à vos portes. Ils arrivent dans vos bureaux bien avant vous le matin, pour préparer vos espaces… revivent des heures de galères dans les transports pour rejoindre leurs logements exigus, accomplissent  les tâches ménagères et administratives qu’aucune phobie libère, puis repartent nettoyer vos grands bureaux et appartements spacieux, après de nouveaux moments de transports pénibles, sans avoir ne serait-ce que croisé, leurs enfants ou leurs conjoint-e-s… En méprisant ces gens là, Monsieur Fabius, vous les regardez ou les jugez comme naguère les bourgeois jugeaient la cour des miracles. Vous ressemblez tant au prince Potemkine, Ministre/amant de Catherine 2, qui avait érigé des palissades autour des villages de Russie, pour que la tsarine soit protégée du spectacle de la misère de son peuple. Mais, finalement, ce n’est pas la misère qui vous dérange Monsieur Fabius, ce sont les miséreux qui vous dégoutent. Vous déclarez la guerre aux pauvres puisque vous avez renoncé à combattre la pauvreté.

    Alors, je vous propose deux solutions : La première, improbable, renoncez au Charles de Gaulle Express tant que le maillage Paris banlieue ne sera pas terminé: (arc express, rénovation du RER B, arrivée du tram à Clichy sous-bois, métro à St Ouen et à Aubervilliers ainsi qu’à Rosny sous-bois, prolongement du t 1 à Fontenay sous Bois…  Alors, seulement à ce moment-là, je serai prêt, comme élu de Seine Saint Denis, à discuter avec vous d’une liaison "privilégiée" directe entre l’aéroport de Roissy et Paris

    Mais vous refuserez ces deux propositions. Alors, vous devez aller jusqu’ au bout de votre cynisme. Construisez un mur de chaque côté des lignes du Charles de Gaulle Express.  Un mur comme il en existe autour de nombreux ghettos, d’hier ou d’aujourd’hui. Un mur comme il en existe autour des villages ROM en Slovaquie ou en Italie… 

    Et comme vous êtes un homme de goût, Monsieur Fabius… Confiez la décoration de ce mur à des artistes internationaux qui pourront donner aux touristes un avant goût de ce qu'ils vont découvrir: Montmartre, la tour Effel, Le Louvre. Ou encore, plus cynique, demandez aux graffeurs de banlieue, ceux qui habitent de l’autre côté du mur, de peindre des images d’Épinal, des paysages bucoliques de Paris en goguette, afin de cacher ces difficultés que vous ne voulez pas voir.

    Mieux encore. Nous ne manquons pas, dans notre maussade banlieue, que vous considérez un peu comme un "bantoustan", de talents. En plus, ces talents sont presque tous au chômage ou allocataires du Rsa (99 000), sont chômeurs tous âges (130 000). Ils ne sont pas difficiles ni exigeants. Vous pourriez leur proposer d’animer le parcours. 20 Minutes,  de l’aéroport à Gare de l’Est… Ils pourraient animer des saynètes, mettant en scène la diversité de notre territoire…. Le village de la savane, la pagode vietnamienne, le douar algérien pour une petite pièce... parce que les économies, c'est toujours sur leur dos qu'on les fait. On a tout en Seine Saint Denis, même les futurs figurants. Ne soyez pas qu’à moitié cynique.

    Ah ! J’oubliais Monsieur Fabius. Ce serait bien que vous veniez répéter vos propos à l’Assemblée Départementale de Seine Saint Denis… Votre séjour, dans notre "bantoustan", pourrait être pris en charge par notre Comité Départemental du Tourisme, dont vous avez en partie la tutelle. Je pense que vos  propositions  seraient accueillies avec le plus grand enthousiasme par notre Président socialiste, élu de la Courneuve, une de ces villes aux paysages affreux qui gâchent le paysage de vos touristes.

    Au fait, Monsieur Fabius, savez-vous que c’est le "bantoustan" de Seine Saint Denis qui a accordé le plus fort pourcentage de suffrage à François Hollande en 2012 ? Et oui ce sont les pue la sueur et les loqueteux qui ont fait que vous êtes là ou vous êtes, dans l’un des plus beaux palais de la République, le Quai d’Orsay. Au moins souvenez de vous qui vous a aidé à devenir Prince et à flaner dans votre Palais du quai d’Orsay.

    Alors n’oubliez pas de venir nous voir. Comme les touristes qui prennent le RER B, longent les murs du bâtiment de vos archives ministérielles, vous pourriez commander une fresque virtuelle vous représentant en 3 D. Vous souhaiteriez la bienvenue aux touristes, dans toutes les langues. Il y a un mur pignon tout à fait adapté pour cela. Et puis, même les habitants de mon "bantoustan" seraient honorés d’entendre ces mots de bienvenue en peul , en wolof , en tamazight , en ourdou et même en français, car on est très nombreux à le parler dans notre "bantoustan" vous savez? C’est même une langue très pratique pour tous ceux qui vivent ici, car elle nous est commune. Ce serait super non? Même eux,  ils sauraient que le Ministre pense à eux. "Formidable" chante Stromae.

    Beaucoup des habitants de notre "bantoustan" sont arrivés comme touristes. Depuis, la très grande majorité d’entre eux sont français ou aspirent à le devenir… C’est comme ça. Même si elle est moche la Seine Saint Denis nous, on l’aime bien. Tous ces gens sont entrés en France légalement ou illégalement… Mais pas forcément par Roissy. Et pas pour visiter. Mais pour construire les autoroutes dont ils respirent la pollution dans leurs taudis et qui mènent à l’aéroport. Et aussi pour enrichir les géants du BTP qui s’accommodent bien de leurs états de sans papiers pour les exploiter encore plus que les autres… Ce sont surement eux aussi qui vont construire le futur CDG Express qu’ils n’auront jamais le droit d’emprunter. Pas seulement à cause du prix, Monsieur Fabius. Pour que leurs gosses voient un beau train, ils auraient consenti l’effort. Mais le beau train dont papa à fait les fondations et dans lequel maman fera peut être le ménage au terminus, il ne s’arrêtera pas dans leurs stations sinistres… Tant pis, ils iront à la Foire du Trône, une fois dans leur vie, et prendront le train fantôme. Là, si on paye, on a le droit de faire un tour et de connaître un peu d'ivresse.

    A bientôt, Monsieur Fabius. Ne répétez pas trop fort ce que vous avez susurré au Conseil des Ministres. Un de vos ex-amis, Président de l’Assemblée Nationale, est l’ancien chef du "bantoustan" sur lequel vous crachez et, à ce qu’on dit, il y habite encore.

    Cordialement: Gilles Garnier, Conseiller général du township de Noisy le sec. 

     

     

     


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  • Bonjour,

     

    Le retour du Loch Ness.

     Charles de Gaulle express est de retour. Manuel Valls l’a promis, donc il le fera. Ce projet entre totalement dans la logique métropolitaine telle qu’ils la souhaitent. Une métropole faite uniquement pour le tourisme de luxe ou d’affaire. En démontre les déclarations de Macron sur le travail du dimanche et de Valls sur les transports. Ce "carrosse doré" qui traversera le nord est de la métropole sans s’arrêter de Roissy à la gare de l'est, n’est pas  fait pour les "manants" d’Aulnay, de Blanc-Mesnil, de la Courneuve... Eux, ils attendront une éventuelle amélioration de la ligne B. Les habitants de la Seine Saint Denis attendront Arc Express et les prolongements des lignes de métro et de tramway... Le peuple, qui a donné, ici, son meilleur score à François Hollande sera sacrifié sur l’autel de la compétitivité métropolitaine. Pensez dans le même temps que l’on va désorganiser la vie de dizaines de milliers de salariés pour que de richissimes touristes puissent consommer le dimanche. Pensez que le seul argument pour défendre Charles de Gaulle express c’est que ce ne sont que des capitaux de RFF et d’ADP qui le financeront et pas l’argent de la région. C’est aussi un risque de voir cette ligne confiée à un autre opérateur que la RATP ou la SNCF. Mais heureusement encore, pour "un produit" qui ne sera pas accessible aux populations (on parle de 16 à 24 euros le parcours) et qui n’améliorera pas la vie quotidienne de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
    Si nous avions fini un maillage de transport correct, si nous étions d’abord dans l’idée de satisfaire les demandes des habitants de la banlieue et qu’après il faille réfléchir à un transport plus direct vers l’aéroport, discutons en! Mais ne mettons pas la réalisation du CDG express avant tous les autres projets.

    Mais Manuel Valls aime les riches... Pas les séquanos dyonisiens.  C’est une insulte.

     

    Cordialement: Gilles Garnier


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  • Bonjour

     

     

    Le bateau ivre.

    Un parti sans idéologie, sans projet de société, oui, est un parti mort.

    J’ai lu avec beaucoup d’attention l’interview parue ce jour dans le Nouvel Obs de Manuel Valls. On peut reprocher beaucoup de choses à Manuel Valls sauf de ne pas être constant. La thèse qu’il défend aujourd’hui d’un changement de nom, mais surtout de corpus idéologique du Parti Socialiste il la défendait pendant la primaire. Cette thèse a fait 5%. Désormais arrivé au sommet de l’Etat (ou presque) il tente un coup de force. Les thèses défendues par le gouvernement doivent devenir les thèses du parti. C’est une inversion historique majeure. Jamais dans l’histoire de la gauche le gouvernement n’a donné le la au Parti. C’est au parti de donner la partition qui doit servir de base à une politique gouvernementale. Mais quand on a perdu dans les urnes, ce qui fut le cas de Manuel Valls, on tente de passer par la périphérie pour gagner le centre. Manifestement il a réussi, en partie. La résignation ou la peur gagnent une partie des militants socialistes au renoncement.  

    Il confirme, sans mettre un mot sur le concept, qu’il défend la thèse d’un Parti Démocrate qui regrouperait différentes sensibilités socialistes, écologistes, radicales et centristes. Ces partis, sans colonne vertébrale idéologique, ont existé par le passé. C’était le Parti Radical de la 3ème et de la 4ème république. C’est le cas actuellement du Parti Démocrate italien. Mais si, comme il le dit, l’erreur n’a pas été d’ouvrir la majorité et le gouvernement au Modem en 2012, il me semble que c’est bien tard. Le centre n’a aujourd’hui aucun intérêt à être la roue de secours d’un gouvernement qui va à la dérive et qui n’a plus le soutien populaire. Quel centriste peut voir son élection assurée en s’accrochant au wagon d’une force politique décrédibilisée. 

    Le reproche que l’on peut faire à Manuel Valls n’est pas sur ces convictions, il en a, ce ne sont pas les miennes, ce ne sont pas celles d’un homme de gauche soit. Mais ce n’est ni sur ce programme des primaires, ni sur ce programme aux présidentielles que François Hollande a été élu. Ce qui décrédibilise la politique ce n’est pas d’avoir des convictions fussent elles plus démocrates que socialistes, c’est le mensonge et le divorce entre ce qui a été dit avant et ce que l’on fait après une élection. Faire campagne à gauche pour mener une politique de droite, ne peut que déplaire au peuple de gauche qui a élu le Président de la République.

     

    L’autre phénomène aggravant est aussi que François Hollande s’est rendu sans combattre. Historiquement la  social démocratie est connue pour ses compromis avec le capital. Mais parallèlement elle a toujours tenté d’en aménager les aspects les plus injustes. Sans s’attaquer aux racines du système, elle tentait de donner le change en portant des lois qui étaient à mettre au corpus du progrès social : les 35 heures, les droits des salariés à l’entreprise, la retraite à 60 ans etc etc. Désormais le discours n’est plus : le mur de l’argent, les forces occultes sont les plus fortes et nous devons nous résoudre à ne pas changer ou à leur donner des gages. Mais bien faisons du capital notre allié. C’est un tout autre point de vue et si la gauche a réussi à traverser le 19ème et le 20ème siècle c’est que malgré les vicissitudes et les compromissions elle gardait au fonds de l’âtre la braise de l’espoir qui ne demandait à chaque fois qu’à se renflammer. 

    Le discours de Valls est tout autre. Non seulement il a capitulé, mais il l’assume et il fait même de cette capitulation le cœur idéologique de la future formation qu’il envisage.  

    J’appelle, j’exhorte mes amis et camarades socialistes de mettre un frein à cette dérive. L’adaptation au monde dont nous parle le Premier Ministre est un renoncement dont les conséquences peuvent être cataclysmiques. Qu’il veuille tuer le Parti socialiste, je fais encore confiance à certains pour ne pas se laisser faire. Mais, par ce biais, il veut casser la gauche et surtout enterrer toute forme d’espoir pour celles et ceux qui ont besoin du changement. Il a dénaturé le mot de réforme, les mots de progrès ceux-ci sont désormais associés à des reculs, ce qui n’est jamais arrivé, avec cette ampleur, dans la gauche française. C’est un moment historique. Le Parti Communiste, mon parti, le Front de Gauche se doivent de reprendre le drapeau que certains, dont Manuel Valls,  ont laissé tomber dans la fange. La Gauche n’est pas morte si elle sait reprendre le chemin qu’elle n’aurait jamais du quitter, celui du changement profond, radical d’une société si injuste qu’elle devient inhumaine. Répartir le pouvoir, les richesses, les savoirs voilà ce qui doit nous habiter, nous obséder. L’histoire se répète disait Marx, mais je crains cette fois ci que la pente risque d’être dure à remonter. Le peuple n’a rien à gagner du retour de la droite ou de l’arrivée de l’extrême droite, il sera en première ligne des souffrances que ces politiques, si elles gagnent, vont engendrer. Rt il faudra à certains reprendre le baluchon de la reconstruction non pas à partir du socle de l’après guerre, mais sur le champ de ruine social, politique et idéologique dans lequel ce gouvernement aura laissé la France.

    Le peuple de ce pays ne peut avoir de choix qu’entre un centre gauche mou, une droite dure et une extrême droite très dure. Il y a eu dans l’histoire des leaders socialistes qui sont morts les armes à la main pour défendre un idéal. Je remarque qu’entre Allende et Schroeder le Premier Ministre a choisi qui il mettait à son Panthéon. 

    Et si en bout de course, en 2017, certains n’ont comme slogan "au secours la droite revient", "l’extrême droite est à nos portes", qu’ils se posent la question de leur responsabilité. Ce n’est pas la droite qui va gagner c’est le Parti Socialiste qui va perdre. Car selon le vieil adage, les français ne se trompent pas, ils préfèreront toujours l’original à la copie. Et si par opportunisme et profitant de la désespérance que distille le gouvernement, le MEDEF se félicite des décisions prises, mais il ne sera jamais un soutien du futur Parti Démocrate. Quand à l’extrême droite moins elle parle plus elle gagne. Et si le seul appel en 2017 est : "barrage au Front National", que Manuel Valls se pose quotidiennement la question qu’ai-je fait pour empêcher que leurs idées progressent ? Et puisqu’il cite Gramsci qu’il l’applique. Gramsci n’a jamais repris à son compte des thèses de droite pour se faire comprendre du peuple. Les renoncements de la gauche ont toujours amené ensuite une victoire de la droite et d’une droite encore plus à droite. Après le Front Populaire, Vichy et après le Front Républicain de 56, De Gaulle. Plus près de nous en 1993, le groupe socialiste à l’assemblée nationale a perdu 200 de ses 250 députés. 

     

     Ah si les français revisitaient leur histoire.

     

    Cordialement: Gilles Garnier


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